Galerie Alain Gutharc, Paris, FR
08/09/2019 - 23/09/2019


Exposition personelle

Oeuvres présentées: 

 

Sans90degrés, 2008
_{miroir froissé, sculpture}

_{miroir, bois}

_{130 cm x 95 cm}

_{6 exemplaires}

 

 

Out of Time, 2017

_{sculpture 
téléphone recyclé, doré à la feuille
dimensions variables}

_{exemplaire unique +1 EA}

 

 

Sans90° prototype, 2008

_sculpture 

_{carton, bois, peinture blanche}

_{86 cm x 68 cm x 22 cm}

_{De gauche à droite :}

_{- Fox, pièce unique} 

_{- JC, pièce unique}

_{- Oren, pièce unique}

90degrés, Corniche 1 MÈTRE, 2008 

_sculpture

_{plâtre, dorure à la feuille}

_{& photographie 90°, Golden Snake}

_{dimensions variables}

_{exemplaire unique}

 

Besoin d'air, 2018

_{triptyque sur toile
marqueterie de papier sur châssis} 

_{450 cm x 150 cm}

_{exemplaire unique}

 

 

L'art est de l'or, telle pourrait être la pensée simpliste que l'on serait tenté d'affirmer au regard de certains travaux de Mathias Kiss par l'emploi récurrent de ce matériau par ce créateur multi formes et polyvalent. Car il s'agit de l'or ornemental qui recouvre toute chose en la magnifiant.
Cette mince pellicule confère préciosité à l'absolue banalité.

Et malgré l'aspect solide qui semble attaché à ce matériau, sa fragilité risque de se déposer sur les mains trop caressantes et tentées, dénonçant l'avidité de leur propriétaire.

L'or est le corollaire d'un monde de luxe. Mathias Kiss affirme, pour ne pas dire critique, l'absurdité de cette interférence entre le monde de l'art et celui de l'argent. La dimension ironique de son oeuvre ne doit pas être ignorée. Ainsi pour cette seconde exposition à la galerie Alain Gutharc, si l'or envahit la surface d'une corniche ou d'un téléphone, un triptyque représentant un ciel nuageux, réalisé méticuleusement à l'aide de modestes papiers colorés, agit tel un contre point comme une invitation à l'évasion et à la reverie. De même, maquettes et travaux préparatoires permettent de saisir la cohérence de la pensée qui oeuvre sur les principes d'une méthodologie de deconstruction et de déplacement.

Cette opposition d'univers, le riche et le simple, décrit sans doute davantage l'artiste que toutes les pirouettes médiatiques auxquelles on associe son image et révèle plus habilement sa subtilité.