
A l'opposé du parcours "école d'art" Mathias Kiss, commence la peinture par un apprentissage de peintre en bâtiment à 14 ans qui marquera ses premiers travaux personnels, après 3 années de chantier chez un artisan, il obtient son CAP de Peintre-Vitrier puis rejoindra les compagnons. Il pratiquera la peinture sous toutes ses formes, à restaurer les Monuments Historiques (Louvre, Comédie Française, Opéra Garnier, etc) se formant sur "le tas". Après une dizaine d'années, Mathias quitte ce moule et l'autorité qui va avec afin d'exprimer son besoin de liberté, de révolte et de créativité, il s'inscrit à la maison des artistes en 2000 et alterne chantiers et créations personnelles toujours autour du ciel.
Sujet hautement symbolique, synonyme de liberté et d'évasion, seule "fenêtre" artistique durant les années, où, ouvrier, il rêvait de s'émanciper du déterminisme scolaire qu'il combat, aujourd'hui fondamental dans son travail, il s'interroge et questionne sur le "statut" de l'oeuvre selon le contexte, le lieu et le "discours". S'affranchissant des codes il travaille pour volontairement décloisonner les murs blancs inaccessible pour certains des galeries et navigue entre commandes privées "in situ" et travaux personnels défendant sa culture ouvrière qu'il confronte à l'entre soi, à travers un savoir-faire traditionnel hérité de son passé chez les compagnons.
Mathias Kiss expérimente aujourd'hui une liberté de geste qu'il intègre à sa pratique contemporaine, perpétuant les codes classiques et historiques, libérés des diktats techniques et esthétiques.

Parallèlement à ses travaux de commandes qu'il affectionne et qui le nourrissent, il poursuit un travail personnel, toujours emprunt d'académisme qu'il déconstruit à travers des expérimentations et performances. Il termine actuellement UTOPIA un travail sur toile commencé il y a une dizaine d'années, qui prend encore plus sens aujourd'hui, défendant une vision universaliste dans le coeur comme pour les yeux.

Blue Square, de la série "piece of sky", peinture empruntant l'esthétique du pixel issu de l'informatique tout en rendant hommage aux mosaïques de Pompéi. Créé comme un trait d'union entre des époques antagonistes le travail de Mathias Kiss navigue entre classicisme et déconstruction, interrogant les références esthétiques...

Très touché par les prescipteurs, architectes, commissaires ou collectionneurs qui lui font confiance, il poursuit un nouveau travail dans le contexte actuel, pour assumer ce besoin de rêves et liberté, ce message que le ciel n'a pas de frontière et que peut importe sa couleur et nos perceptions, Mathias reste rempli d'espoir et perpétue ce sujet universel, il recherche une galerie pour partager, exposer et représenter ses derniers travaux.
